Les principaux Artistes Modernes

Yves KLEIN

1928 - 1962 

Abstraction

   "Sentir l'âme sans l'expliquer, sans vocabulaire et représenter cette sensation... C'est, je crois, l'une des raisons qui m'a amené à la monochromie.". 

Né le 28 avril 1928 et originaire de Nice, l’artiste Yves Klein est un des pionniers français de l’art contemporain. À la fois peintre, artisan, sculpteur, photographe, vidéaste et performeur, sa technique et sa vision du monde en font un artiste à part. Son exposition du "vide" a fait date, ainsi que la création d'une couleur personnelle, le "Bleu IKB", puis son utilisation de "pinceaux humains" pour ses anthropométries. Aujourd’hui, ses monochromes et autres œuvres bleues sont dans tous les grands musées du monde, et témoignent de la façon dont cet artiste français avant-gardiste a contribué à révolutionner le monde artistique du XX ème siècle. 

les débuts 

Yves Klein est né à Nice dans une famille d'artistes-peintres le 28 avril 1928. Yves Klein découvre le judo en 1947. non comme un sport mais comme une philosophie, car à l’époque, le judo n’est pas considéré comme un sport, il s’agit plutôt d’une méthode d’éducation intellectuelle permettant d’accéder à la maîtrise de soi.
Il voyage, (Angleterre, hollande) puis revient à Nice chez sa tante pour tenir une librairie, il s'intéresse alors aux écrits mystiques des rose-croix. À 24 ans, il part pour le Japon et revient en France, 4e dan de ceinture noire. Il enseignera dans une école de judo en Espagne, ne pouvant ouvrir sa propre école en France. 
Yves Klein rencontre Arman et Claude Pascal avec qui il partage son goût pour le sport, la spiritualité, les voyages et l'art.
Il voyage de nouveau en Italie, et en Angleterre où il apprendra la dorure à la feuille et les techniques de la peinture (emploi des fixatifs,  vernis, mélanges des couleurs, et l'usage des pigments en poudre).
Yves KLEIN commence alors à produire des œuvres constituées de petits rectangles de couleur monochrome.

La première présentation publique des œuvres de Klein est la publication du livre d'artiste « Yves Peintures » paru le 18 novembre 1954 le livre présente une série d'intenses monochromes en relation avec diverses villes où il avait vécu pendant les années précédentes. La préface de Yves Peintures est composée de lignes noires à la place du texte. Les dix planches en couleurs sont constituées de rectangles unicolores découpés dans du papier, datés et accompagnés de dimensions en millimètres. Chaque planche indique un lieu différent de création : Madrid, Nice, Tokyo, Londres, Paris.

Sa première exposition de tableaux monochromes a lieu au club des Solitaires, le 15 octobre 1955, et passe pratiquement inaperçue. Il y expose des monochromes de différentes couleurs (orange, vert, rouge, jaune, bleu, rose), sous le titre « Yves, peintures ». Afin d'éviter toute touche personnelle, les œuvres sont réalisées au rouleau

Début 1956, Klein fait en effet la connaissance de Pierre Restany, lors de sa seconde exposition intitulée « Yves : propositions monochromes », qui a lieu du 21 février au 7 mars 1956.
En automne 1956, il crée l'IKB, International Klein Blue, qui est, pour lui, « la plus parfaite expression du bleu » (voir plus bas) et le symbole de la matérialisation de la sensibilité individuelle, entre étendue infinie et immédiate. son monochrome bleu aurait même été la source d'inspiration de la chanson de Domenico Modugno Nel blu dipinto di blu — plus connue sous le titre Volare

Yves KLEIN - 1957 - "Lâcher de ballons"
- (Reconstitution hommage
devant le musée Beaubourg
 en 2007)

En 1956, sa première exposition de monochromes passe presque inaperçue, mais la lecture de Gaston Bachelard et de la Cosmogonie des Rose-Croix de Heindel l'ont suffisamment nourri pour que Yves Klein ne se décourage pas.


Elle est suivie, en mai 1957, par une double exposition à Paris, d'une part à la Galerie Iris Clert, « Yves, Propositions monochromes », du 10 au 25 mai, d'autre part à la Galerie Colette Allendy, « Pigment pur », du 14 au 23 mai46. Le 10 mai, devant la galerie Iris Clert, il lâche mille et un ballons bleus gonflés à l'hélium, sa « première sculpture aérostatique ». Le 14 mai, Klein présente sa première peinture de feu, Feux de Bengale - tableau de feu bleu d'une minute (M41), dans le jardin de la galerie Colette Allendy, et au premier étage, son premier Immatériel, une salle entièrement vide intitulée Espaces et volumes de la sensibilité picturale immatérielle wikipedia)

exposer le vide.... 
Yves KLEIN - 1958
Exposition dite du « Vide »

En 1958, Yves Klein crée la surprise. Il réalise une exposition dans la galerie parisienne Iris Clert pour le moins atypique. Une exposition du vide qui porte le nom complexe de "La spécialisation de la sensibilité à l’état matière première en sensibilité picturale stabilisée". S’enchaînent des salles désespérément vides, des murs blancs et surtout, la colère des visiteurs ! ---une salle entièrement vide intitulée Espaces et volumes de la sensibilité picturale immatérielle

Pour l’artiste, le vide permet de représenter sa sensibilité artistique même si elle n’est ni visible à l’œil nu, ni palpable au toucher ! Elle est surtout spirituelle et intellectuelle. Une démarche qui questionne l’objet d’art en lui-même et sa représentation.

L’intérieur de la galerie reflète la sensibilité picturale immatérielle pour Klein. Alors que le cœur de son exposition ne repose sur rien d’autre que sur du vide, l’écrin dans lequel elle est présentée est tout autre. En effet, l’artiste, qui exposait ses monochromes bleus un an auparavant, reprend cette couleur devenue phare et la transpose sur la vitrine de la Galerie Iris Clert qui, repeinte en bleu, contraste radicalement avec l’intérieur du lieu.
Mais la démarche artistique va encore plus loin puisqu’il offre à ses invités un cocktail coloré au bleu de méthylène avant leur entrée dans la galerie.

technique des reliefs-éponges 1957
Pour son trentième anniversaire, le 28 avril 1958, Yves Klein envoie trois mille cartons d'invitation, affranchis de faux timbres-poste bleus, au vernissage de son exposition à la galerie d'Iris Clert, 3 rue des Beaux-Arts, à Paris. Intitulée La spécialisation de la sensibilité à l'état matière première en sensibilité picturale stabilisée, elle restera plus connue sous son nom abrégé : L'Exposition du Vide. L'artiste propose au millier de couplesnote 6 qui s'engouffrent d'abord sous l'immense dais bleu-outremer surmontant l'entrée de l'immeuble puis franchissent la tenture bleue masquant la porte d'entrée de la galerie, de contempler une pièce entièrement peinte en blanc, dépourvue de tout tableau, sculpture, clou ou cimaise : le vide absolu. Le bruit se répand rapidement dans Paris et près de trois mille curieux veulent voir l'exposition
Considéré aujourd'hui comme l'un des plus importants protagonistes de l'avant-garde picturale de l'après-Guerre, il n'acquiert que tardivement une renommée internationale, notamment grâce à son fameux Bleu (YKB pour International Klein Blue).

En 1960, il participe à la création du Nouveau Réalisme dont la déclaration constitutive est signée en présence d'Arman, Tinguely, Villeglé et Niki de Saint-Phalle. En janvier 1962 il épouse une jeune artiste-peintre, Rotraut Uecker et meurt six mois plus tard d'une crise cardiaque, à l'âge de 34 ans


Yves KLEIN était convaincu que dans l’art du futur, les artistes ne peindraient plus que des monochromes. Pour lui, l’essence même de l’art résidait dans la pureté de la couleur, qui devait imprégner celui qui la regardait. Il a alors décidé de se concentrer sur une teinte, celle qui fit son succès. « Ce sera du bleu, rien que du bleu, je vais y consacrer ma vie ! » Pendant plusieurs mois, le pigment bleu outremer devient le centre de ses recherches. C’est finalement grâce à un nouveau solvant, une nouvelle résine de synthèse que Klein parvient à mettre au point son célèbre International Klein Blue (IKB), poudreux et magnétique. Obsédé par sa découverte, Klein dépose la formule de son bleu à l’institut national de la propriété industrielle. Cet IKB, dont la formule exacte, bien qu’elle ait été imitée, n’a jamais été révélée ni commercialisée, Klein, et lui seul, a pu l’utiliser. 

Le 5 juin 1958, il organise dans l'appartement de l'île saint-Louis de Robert J. Godet sa première expérience en public de « pinceaux vivants ». Devant une quarantaine d'invités, Marlène, une jeune modèle entièrement enduite de bleu, se roule sur du papier blanc et y dépose un bleu monochrome issue de ses empreintes corporelles. 

Le 27 octobre 1960, il participe, dans son appartement du 14 rue Campagne-Première à Paris, à la création du Nouveau Réalisme, en signant la « Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme » avec Pierre Restany qui l'a rédigée, Arman, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Jacques Villeglé et François Dufrêne suivi par Niki de Saint Phalle

Non, Klein n’a pas seulement peint des oeuvres exclusivement bleues ! De confession catholique, l’artiste était très croyant et passionné par le mystique, d’où son obsession pour le ciel et son bleu transcendant. Mais c’est pour cette raison également que le rose et l’or étaient eux aussi des symboles puissants dans l’iconographie artistique d’Yves Klein. Avec l’IKB, ces couleurs représentaient pour lui la Sainte Trinité: or pour le Père, bleu pour le Fils et rose pour le Saint-Esprit. Il a réalisé ainsi différents triptyques utilisant ces trois couleurs primaires, notamment son œuvre Ex-voto, qu’il a réalisée pour le sanctuaire de Rita de Cascia, en italie, en témoignage de sa dévotion totale envers cette Sainte. 

- Simplification de l'espace  : la couleur bleu seulement

Dans ses monochromes, l’artiste cherche l’harmonie parfaite et l’unité absolue. Il privilégie peu à peu le bleu, en particulier le bleu outremer, qui deviendra sa marque de fabrique.

En 1960, il fait breveter la formule de l’IKB. C’est un bleu profond, un outremer saisissant, à la fois mat et brillant né du mélange d’une résine synthétique au pigment bleu. Pour obtenir cette couleur, il est aidé d’Edouard Adam, un chimiste et marchand de couleurs.

Il déclare en 1958 : « Grâce aux éponges, matière sauvage vivante, j'allais pouvoir faire les portraits des lecteurs de mes monochromes qui, après avoir vu, après avoir voyagé dans le bleu de mes tableaux, en reviennent totalement imprégnés en sensibilité comme des éponges ».

- Le corps comme pinceau vivant

En 1960, Yves Klein bouleverse le monde de l’art avec ses Anthropométries. Les oeuvres de cette série sont réalisées d’une façon tout à fait inédite et originale. Le peintre choisit de se libérer du pinceau et de se placer en chef d’orchestre pour réaliser ses oeuvres.

Yves Klein explore l’univers musical en 1947 en devenant chef d’orchestre de sa propre symphonie Monoton-Silence. Une symphonie de quarante minutes durant laquelle une seule note est jouée avant de s’achever en un silence vertigineux.
Cette expérience témoigne de la volonté permanente de Klein d’approfondir l’immatériel, l’impalpable, le vide. Cette symphonie est ainsi jouée lors de la performance des Anthropométries*. Chanteurs, violonistes, contrebassistes et bien d’autres musiciens tiennent une seule et unique note : le ré… pendant quarante minutes.
Les Anthropométries sont des performances lors desquelles des modèles féminins sont enduits d’une peinture bleue et viennent recouvrir un support de leur corps par la suite
Il appelle ses modèles à plonger leurs corps nus dans sa fameuse peinture bleue, l’IKB, puis à les appliquer sur de grandes toiles. De cette façon, l’artiste se met à distance de la peinture et utilise les corps d’autres personnes pour laisser son empreinte artistique. A l’époque, dans un climat encore loin de la libération sexuelle, les pinceaux vivants de Klein sont considérés comme une véritable provocation et ont l’effet d’un coup de point dans le monde de l’art. Avec cette pratique, Yves Klein s’impose en précurseur de la performance artistique.
Video (site de l'INA) et sur You tube symphonie monotonale  

- le ciel

Yves Klein participe à l’élaboration d’un nouveau mouvement en 1960 : le Nouveau Réalisme. Il fonde le mouvement aux côtés d’Arman, Pierre Restany, Jean Tinguely 
On raconte qu’à Nice, Klein et ses amis d’enfance, le poète Claude Pascal et l’artiste Arman Fernandez, ont divisé métaphoriquement l’univers entre eux. Arman était le roi de la terre , Pascal l’empereur des mots , et Klein, âgé de 19 ans, avait choisi le ciel, cet espace au dessus de la Terre, ce vide immense, libre de tout choses matérielles. Yves Klein se met alors à considérer le ciel comme son espace, sa propriété : il aurait même tiré sur les oiseaux qui y volaient : « alors que j’étais allongé sur la plage de Nice, je me mis à éprouver de la haine pour les oiseaux qui volaient de-ci de-là dans mon beau ciel bleu sans nuage, parce qu’ils essayaient de faire des traces dans la plus belle et la plus grande de mes œuvres ». Yves Klein place le ciel au centre de tout son travail artistique : « Le ciel bleu est ma première oeuvre », remarquera l’artiste, plus tard dans sa carrière.

L’artiste, internationalement reconnu pour ses monochromes, l’est aussi pour toutes les performances incroyables qu’il a réalisées. L’une d’entre elle, Le saut dans le vide, cristallise à merveille le rapport au vide, à l’espace et à l’inexistant.
Dans cette photographie, ou devrait-on plutôt dire ce photomontage, on peut voir Yves Klein s’élancer fièrement tel un oiseau en passe de s’envoler.

Eternel provocateur de l’art, Klein réalise l’exposition du vide à la galerie Iris Clert, rue des Beaux-Arts à Paris. Alors que l’artiste ne laisse que 10 visiteurs à la fois découvrir son exposition, ceux ci ont l’immense surprise de découvrir, derrière un rideau de velours bleu, une suite de salles vides aux murs peints en blanc. Malgré l’affluence, Klein crée le scandale auprès des 2500 invités, venus pour admirer son travail. Mais la fascination de l’artiste pour le vide ne se manifeste pas seulement lors de ce coup de maître. Il orchestre aussi un lâcher de 1001 ballons bleus place Saint-Germain-des-Prés, geste qu’il nomme Sculpture aérostatique, et réalise un photomontage appelé « Saut dans le vide » le représentant lui même en train de plonger du haut du toit d’une petite chapelle. Klein a également vendu des Zones de sensibilité picturale immatérielle à partir d’un chéquier, contre paiement en petits lingots d’or jetés ensuite dans la Seine. Avec ces diverses explorations artistiques, Yves Klein, très en avance sur son temps, a franchit les limites vers l’art conceptuel.

La fièvre créatrice d’Yves Klein est sans limite, et il ne se contente pas d’explorer la couleur ou le vide. Profondément marqué par des photographies d’Hiroshima, sur lesquelles on devine les empreintes des corps des victimes, Yves Klein initie sa série Peinture de feu au début de l’année 1961 : il y cherche à imprimer les traces du feu sur divers supports. C’est au Centre d’essais de Gaz de France de la Plaine Saint-Denis, où on met à sa disposition un équipement industriel, qu’il apprend à maîtriser le feu et à effectuer des réglages précis pour en utiliser les différents degrés de puissance. Il réalise ainsi, encadré par des pompiers, des tableaux « peints » au lance-flamme. Après le corps féminin, c’est le feu qui lui sert de pinceau dans sa quête vers l’exploration de l’immatérialité.

Le destin d’Yves Klein fut aussi riche que fulgurant. L’artiste est décédé à l’âge de 34 ans seulement, après trois crises cardiaques consécutives. La première a eu lieu en mai 1962 lors de la projection du film Mondo cane au festival de Cannes : l’une de ses performance publiques pour anthropométrie de l’époque bleue, y était ridiculisée et dénaturée. Une autre crise cardiaque a suivi quelques jours plus tard, puis une troisième le 6 juin, qui lui a été fatale. Certains affirment que Klein aurait manipulé trop de produits chimiques pendant qu’il travaillait sur ses oeuvres, et que c’est ce qui aurait fragilisé sa santé et causé sa perte.

Initiateur de la performance artistique et pionnier de l’art conceptuel, le génie Yves Klein a inévitablement influencé la création artistique de la seconde moitié du 20ème siècle, et continue aujourd’hui d’inspirer les artistes contemporains. L’artiste Anish Kapoor s’est ainsi octroyé en 2016 l’exclusivité de l’usage du noir Vantablack dans le domaine artistique. L’artiste Stuart Semple, pour lui répondre, a créé le PINK, le rose réputé le plus rose du monde, et en a interdit l’utilisation à Kapoor : tout acheteur de la couleur imaginée par Semple doit signer une déclaration légale attestant : « vous n’êtes pas Anish Kapoor ni un associé, en aucun cas affilié à Anish Kapoor ou en train de se procurer cet article au nom d’Anish Kapoor ».

Klein meurt d’une crise cardiaque le 6 juin 1962, deux mois avant la naissance de son fils le 6 août

Mais les artistes ont aussi su honorer la mémoire d’Yves Klein sans pour autant s’engager dans une bataille de couleurs ou un questionnement quant au rôle de celle ci. En 2004, par exemple, dans le cadre du documentaire Suivez l’artiste réalisé au Centre Pompidou, la regrettée Agnès Varda avait choisi de présenter l’une des fameuses Anthropométries de l’époque bleue de Klein. Elle y avait décrypté l’oeuvre et confié son admiration pour l’artiste niçois : un magnifique hommage rendu par une grande artiste à un grand artiste. 

A retenir ( résumé) 

- Si ses choix artistiques avant-gardistes, excentriques, et osés lui ont valu à son époque un bon nombre de détracteurs qui le traitaient de fumiste et l’accusaient de vendre du vent, Yves Klein a su apporter au monde une façon inédite d’appréhender la création artistique. Aussi bien par ses performances que par sa couleur iconique, ses pinceaux vivants ou ses monochromes, Klein a bousculé l’univers de l’art et laissé une œuvre de légende. 

Vocabulaire

- Monochrome
- Empreintes
- Action
- Performance
- Pigment

Postérité du fauvisme, influences sur leurs successeurs :

  expressionnisme, abstraction par la couleur, jusqu'à la monochromie.   Munch, Rothko, Klein, Turrell etc

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