



“L'art d'un artiste doit être son propre art, fait d'une suite de petites inventions continuelles, de découvertes techniques, de sa relations à ses outils, matières, couleurs"
Emil Nolde, de son vrai nom Emil Hansen, est un peintre et graveur allemand, né le 7 août 1867 à Nolde, un petit village du Schleswig (alors province danoise, aujourd’hui dans le nord de l’Allemagne). Il est l'une des figures majeures de l’expressionnisme allemand et fut un membre influent du mouvement "Die Brücke" à ses débuts..
Fils de paysans, Nolde commence sa carrière comme sculpteur sur bois d’ornement, puis travaille dans une école d’arts appliqués à Saint-Gall (Suisse). Ce n’est que relativement tard, vers l'âge de 30 ans, qu’il se consacre sérieusement à la peinture.
Il étudie à Munich, puis à Paris à l’Académie Julian, où il découvre l’impressionnisme et les avant-gardes européennes.
On peut constater cette influence de l'impressionnisme dans les touches rapides employées dans les toiles ci dessous.
Nolde très tôt, vers 1903, découvre les œuvres de Paul Gauguin et celle de Van Gogh selon lesquelles il développe rapidement un style très personnel, marqué par des couleurs vives, des formes expressives, et une forte charge émotionnelle.
Il adhère brièvement au groupe Die Brücke (1906-1907), mais son individualisme et sa vision mystique de l’art l’en éloignent
Ses sujets récurrents seront : les paysages du nord de l’Allemagne, souvent marins, les fleurs aux couleurs éclatantes, des tournesols (cf Van Gogh), mais aussi des scènes bibliques visionnaires et des masques et figures exotiques, après un voyage dans le Pacifique (expédition en 1913-1914 avec l'administration coloniale allemande)
Conflit avec le régime nazi
Ironiquement, bien qu’il ait soutenu le national-socialisme dans les années 1930, Nolde est rapidement rejeté par le régime hitlérien. Bien que Nolde se réclame d'un art allemand pur, ses œuvres sont jugées « dégénérées » (Entartete Kunst) en 1937. Plus de 1000 de ses œuvres sont confisquées, et il lui est interdit de peindre en 1941. il ne peut alors acheter ni papier ni peinture.
Malgré l’interdiction, il continue de peindre en secret ce qu’il appelle ses "tableaux non peints" : de petites aquarelles colorées, préparées en vue d’une époque meilleure.
Fin de vie et héritage
Après la guerre, Nolde est réhabilité et retrouve une reconnaissance publique. Il meurt le 13 avril 1956 à Seebüll, où il avait construit sa maison-atelier.
Aujourd’hui, sa maison est un musée : la Fondation Seebüll Ada et Emil Nolde, qui abrite une grande collection de ses œuvres.
Style et influence
Couleurs pures et contrastées,, pinceau énergique, atmosphère mystique, voire spirituelle
Il est considéré comme le précurseur de l’abstraction expressive.
Emil Nolde est aujourd’hui considéré comme un pionnier de l’art moderne en Allemagne, bien que son engagement politique ait terni sa réputation à certaines périodes.
En tant que musicien, Klee cherche à lier peinture et musique dans l'idée d'un « rythme pictural » qui germe alors qu'il enseigne au Bauhaus. Le peintre propose d'observer les mouvements d'un chef d'orchestre, le rythme régulier du corps créant des figures telles qu'on l'observe dans Rythme d'arbre en automne (1920), où Klee structure le tableau comme une partition musicale. cf: Polyphonie (1932).
Le peintre veut aussi lier sa peinture au rythme naturel en choisissant, comme exemple, celui des marées. L'eau imprime, à marée descendante, un dessin précis sur le sable. Klee s'inspire aussi du rythme du corps du nageur, du rythme des couleurs qui s'intègrent à une grille mesurée et rythmée : Jardin dans les roches (1925). Mais c'est à partir de 1930 que le peintre produit une série d'œuvres qu'il qualifie de « combinaison la plus valable de l'élément musical et de l'élément pictural ». Ces tableaux, qui ont une structure en échiquier, portent des titres comme : Rythme plus strict et plus libre (1930), couleur à la colle, papier sur carton (47 × 61,5 cm), ou Mesure individualisée des strates (1930), pastels liés à la colle, papier sur carton (46,8 × 34,8 cm).
La notion de rythme est une valeur plastique qui concerne autant les mouvements de l'homme que ceux de la nature ou de la musique
Paul Klee (prononcer Klé) est ce peintre allemand qui a écrit cette phrase célèbre dans un article d’une revue allemande, Schöpferische Konfession (Confession créatrice): «L’art ne reproduit pas le visible, mais rend visible.» (1920)
C’est lui aussi qui écrit dans son journal: «La couleur me possède… Elle m’a toujours possédé, je le sais. La couleur et moi ne faisons qu’un, je suis peintre.»
Formation artistique
Tout en poursuivant des études classiques qui lui permettront d’obtenir sa maturité (1898), l’équivalent suisse du baccalauréat, Paul a acquis une formation artistique.
Très jeune, sa grand-mère maternelle lui a appris à dessiner et à peindre. À 7 ans, il sait aussi jouer du violon et fait bientôt partie de l’orchestre de la société musicale de Berne.
Il complète sa formation artistique auprès d’Heinrich Knirr (1862-1944), qui dirige une école de peinture à Munich, dont il devient «le meilleur élève». Puis il entre à l’Académie des beaux-arts de Munich en 1900. Kandinsky (L’Express, 19 février 2013) est l’un de ses collègues.
Suivent de nombreux voyages en Italie (Rome, Naples, Florence), en Allemagne (Munich, Berlin), en France (Paris). Il découvre ainsi l’art de la Renaissance italienne, le Quattrocento, les œuvres de Goya ou de Corot dans des musées allemands, l’impressionnisme en France et des artistes comme Manet, Monet, Matisse, Renoir au Louvre ou au musée du Luxembourg.
Dominantes de l’œuvre
Désormais, Klee produit ses propres œuvres, avec un intérêt marqué pour la couleur, la tonalité, sans produire des œuvres de grandes surfaces. «Pourquoi faire grand quand tout peut s’exprimer sur une feuille modeste d’épistolier, par une construction de la couleur délicate comme un champ de fleurs», écrit Valérie Duponchelle dans «La symphonie de Paul Klee». (Le Figaro, 13/12/2013).
L’art de l’arabesque l’inspire avec le jeu des lignes par lesquelles il exprime la réalité, ainsi que l’art du tissage et le principe des «carrés magiques». Musicien et peintre il recherche «le rythme pictural» combiné avec les rythmes naturels, comme la marée. Il faudrait encore mentionner l’influence de l’art égyptien découvert en 1928-1929 ou celle des mosaïques byzantines vues à Rome.
On ne saurait tout dire, car l’artiste nous échappe, pour le bonheur de nos yeux. «[Son œuvre est faite] d’aller et retour, de vagues qui fluent et refluent, ignorant l’anecdote, la circonstance et les «modes qui se démodent».» (Jean-Louis Prat et Antoni Tàpies, Paul Klee, Saint-Paul-de-Vence, 1979)
Artiste prolifique
Paul Klee est un artiste extrêmement prolifique et son œuvre compterait quelque 4 877 dessins et 10 000 peintures. Une rétrospective comme celle de l’exposition est une sélection de 130 œuvres qui montrent un artiste expérimentateur de formes nouvelles de représentation du monde visible.
Il faut les voir pour s’en faire une idée exacte, aucune description ne pouvant en rendre compte.
- les peintres du courant "Fauviste" sont reconnaissables par le fait qu'ils s'expriment principalement dans leurs œuvres par des couleurs pures
- leurs œuvres qui ont évolué progressivement par simplifications, déformations se sont détachées de la stricte représentation du réel et des conventions académiques pour devenir une expression personnelle de l'artiste.
- Le Fauvisme, par la réduction successive des couleurs, la simplification des formes et l'écart au réel, a ouvert la voie vers l'abstraction qui aboutira à la monochromie .
- Modernité ( en arts plastiques)
- Rabattement , plan rabattu
- Contraste
- Composition , agencement, répartition
Postérité du fauvisme, influences sur leurs successeurs : expressionnisme, abstraction par la couleur, jusqu'à la monochromie. Munch, Rothko, Klein, Turrell etc