Artiste belge (Né en 1927 à Bruxelles), peintre et graveur, naturalisé français.
les débuts
Ses parents sont médecins, dans sa jeunesse, enfant gaucher, on l'oblige à écrire de la main droite. La gauche, sa meilleure main, les éducateurs la lui laisseront pour les travaux « de moindre importance » : le dessin. - De 1944 à 1948, il étudiera l'illustration du livre, la typographie, les techniques de l'imprimerie et la photographie. C'est pendant cette période qu'il découvre l'œuvre d'Henri Michaux, de Jean Dubuffet et des surréalistes, dont il lui restera le goût pour les titres insolites et poétiques qu'il donne le plus souvent à ses œuvres.
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Mark ROTHKO - 19xx "Rouge sur blanc"
Mark ROTHKO - 19xx "Rouge sur blanc"
Mark ROTHKO - 19xx "Rouge sur blanc"
Mark ROTHKO - 19xx "Rouge sur blanc"
Participation au Mouvement CoBrA,
Il rencontre le poète Christian Dotremont, l'un des fondateurs du groupe CoBrA. (groupe d'artistes de COpenhgue, BRuxelles, Amsterdam) prônant une totale liberté de création. Il participa activement a ce courant artistique, produisant à l’huile des toiles où s’agitent des multitudes de formes-personnages tandis qu’il montre déjà son goût pour les titres ironiques. Le rôle capital que joue pour lui le mouvement CoBrA tient autant aux personnes qu'aux idées défendues : spontanéité sans frein dans l'art, d'où rejet de l'abstraction pure et du « réalisme socialiste »
En 1954, il fait la connaissance du peintre chinois Walasse Ting, qui aura une grande influence dans l'évolution de son œuvre. Fasciné par la calligraphie orientale, dont la spontanéité l'attire, il effectue plusieurs voyages en Extrême-Orient et tourne en 1955 à Kyōto un film documentaire sur la calligraphie japonaise. Il abandonne dès lors progressivement l'huile sur toile pour des matériaux plus rapides et plus souples comme l'encre sur papier, qui lui permet d'affirmer un style personnel spontané, fluide et sensible. Il apprendra la technique du marouflage, consistant à coller les dessins sur toile et châssis. préférant le papier à la toile.
Mark ROTHKO - 19xx "Rouge sur blanc"
Pierre ALECHINSKY dans son atelier, peignant au sol.Pierre ALECHINSKY 1965 "Central Park"Pierre ALECHINSKY "Et mon bureau"Pierre ALECHINSKY 1968 "Passage du col"
Alechinsky
- Les prédelles
Suite à un séjour aux USA, en 1965 il crée son œuvre la plus célèbre Central Park, avec laquelle il inaugure la peinture « à remarques marginales », inspirée de la bande dessinée, où l'image centrale est entourée, sur les quatre côtés, d'une série de vignettes destinées à compléter le sens du tableau, sans pour autant être complètement narrative. L'interaction entre les deux zones est à la fois énigmatique et poétique.
Revenu en France, à Labosse, il peint ce premier tableau à remarques marginales, Central Park, né de la phrase entendue par tout étranger arrivant à New-York : « Don’t cross Central Park by night »
Cette même année 1965 , Wallace Ting lui fait découvrir une technique qui lui conviendra bien, séchant plus rapidement que la peinture a l'huile, la peinture acrylique . Il s'en servira plus tard comme de l'encre, en passant au jet avant séchage complet, révélant la morsure de la couleur sur le support. Il travaille désormais courbé en plaçant au sol sa toile ou ses feuilles de papier.
Pierre ALECHINSKY 1972 "Ophtalmologue"Pierre ALECHINSKY - 1972 "Brassée sismographique"Pierre ALECHINSKY - 1972 AfficheHenri MATISSE 1906 "Le bonheur de vivre"Pierre ALECHINSKY - 1975 lithographie
- volcans, serpents et entrelacs
Sous son pinceau agile, diverses arabesques se déploient, donnant naissance à des lutins, des sauriens improbables, volcans éclatants de couleur et torrents – un bestiaire et une géographie suscitant aussi bien l’inquiétude que le sourire de connivence, tout un univers de formes et d’entrelacs.
Les thématiques rencontrées dans ses tableaux mélangent allègrement volcans, motifs végétaux, serpents , spirales , astres, paysages et formes en mutation . Pierre ALECHINSKY conservera de sa formation en illustration et imprimerie l'attrait pour les textes, les techniques de reproduction , pratiquant tant la gravure, la lithographie, que le dessin sur des cartes géographiques, voire même des documents officiels écrits ou typographiés.
Il ne cessera a travers toute son œuvre de jouer de la relation entre le rectangle central et la prédelle horizontale ou entourant la partie centrale : changement de couleurs, alternance avec le noir et blanc, le figuratif et le non figuratif etc...
Pierre ALECHINSKY - 1978 "Carré de ciel"
Pierre ALECHINSKY - 1979 "Peuple de la bordure"
Pierre ALECHINSKY - 1983 "Le chien roi"
Pierre ALECHINSKY - 1984 "Tourbe"
- Simplification : les formes
Autour de l’image centrale , l'ensemble de vignettes sont comme des variantes, des ajouts, des compléments plus ou moins logiques instaurant une multiplicité de narrations parallèles. Exemplairement fidèle dans ses admirations (Dotremont, mais aussi Michaux ou B. Van Velde) Alechinsky leur consacre des textes d’une grande pertinence ; il aime collaborer avec ses amis écrivains (J. Mansour, Tardieu, Caillois, Butor, etc.), soit en les « illustrant », soit en les sollicitant pour intituler ses travaux (Le Test du Titre, 1967). Dans ses propres ouvrages (Titres et Pains perdus, 1967, Roue libre, 1971, L’autre main, 1988, etc.), il déploie volontiers un humour caustique en même temps qu’une capacité à traquer les analogies – entre les choses, entre les mots – égale à celle qu’il montre pour en produire de toujours nouvelles entre les formes colorées.
Henri MATISSE -1905 La sieste - intérieur à Collioure ( contraste chaud / froid, surfaces nuancées et surfaces en aplats)
Henri MATISSE 1910 "La Danse" (plus que trois couleurs principales très peu nuancées )
Henri MATISSE 1911 "l'Atelier rouge" ( l'aplat rouge aplatit la profondeur, annule la différence sol /murs )
Henri MATISSE 1951 "La tristesse du roi" Gouache découpée ( surfaces en aplat, rabattues , superposées)
A retenir ( résumé)
- Pierre ALECHINSKY fut l'un des principaux peintres du groupe CoBrA
- ses œuvres se composent le plus souvent d'une partie centrale ou principale, entourée ou soulignée d'une prédelle. - Influencé par jean DUBUFFET et le surréalisme, les titres de ses œuvres sont amusants et insolites.
Références, influences de l'oeuvre de Pierre Alechinsky
icones médiévales, abstraction gestuelle, les oeuvres de Henri Michaux
Henri MICHAUX - aquarelleHenri MICHAUX - dessin à partir de tachesJackson POLLOCK - "The key" mélange coloré de formes qui mènera a l'abstraction Icone religieuse du Moyen age la prédelle relate des évènements annexes
postériorité
icones médiévales, abstraction gestuelle, les oeuvres de Henri Michaux
J.M ALBEROLA utilise aussi un style BDJ.M.BASQUIAT : ses oeuvres au dessin spontané sont remplies de commentaires Henri MICHAUX - aquarelleHenri MICHAUX - dessin